Récemment, j’ai eu la chance d’assister à la conférence d’un personnage inspirant lors de ma certification à la Fédération Française de Naturopathie qui a eu lieu en décembre 2022 sur Paris. Le sujet de la médecine intégrative nous a été présenté par l’oncologue Alain Toledano.
C’est au sujet du fonctionnement de l’Institut Rafaël (premier centre européen de médecine intégrative) fondé en 2018 à son initiative, que le Dr Toledano nous a présenté l’impact positif de la prise en charge du parcours de soins des patients atteints de cancer.
Fort de cette expérience aux côtés de nombreux soignants, il est devenu en 2021 le Directeur de la Chaire de Recherche en Santé Intégrative au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers).
Curieuse d’en savoir plus sur le sujet, voici donc un tour d’horizon de cette pratique intégrative vue par le Dr Toledano.
#1 : La santé publique en France : un système de santé bancal et coûteux !
Afin de comprendre la nécessité de cette médecine dite intégrative, faisons d’abord un point en quelques chiffres :
- grâce à cette petite carte verte (magique ?), la prise en charge santé en France coûte 300 milliards €/an
- le coût du traitement d’un cancer est de 30 000€ en moyenne par personne
- la France regroupe quelques 3000 hôpitaux
- le nombre de médecins exerçants sur le territoire est d’environ 225 OOO personnes
- le nombre d’infirmières / aides soignantes atteint 1 million de personnes
- dans le secteur de la médecine, 40% d’individus témoignent vouloir changer de métier !
En cause : une véritable crise de sens. Pour exemple, le dévouement des infirmières à réaliser une injection à 4€ mais qui reçoivent un PV à 50€ (malgré cela, elles font quand même leur job) - la France est aujourd’hui le 15ème pays dans le classement des meilleurs pays au monde où bénéficier d’une bonne couverture de soins (alors qu’il y à 20 ans, la France figurait dans le top 3 !)
- l’espérance de vie a augmenté pour atteindre 80 ans. Néanmoins, le corollaire de cet âge atteint dans notre société moderne (de vitesse, d’artifices en tous genres, de nourriture industrielle…) est que l’espérance de vie en bonne santé n’atteint que 60-63 ans ! Ce qui tend même à diminuer puisque l’on a créé de la quantité de vie au détriment de la qualité de vie !
Les consultations médicales en France
La France totalise 1 milliard de consultations chaque année :
- 50% pour symptômes chroniques
- 93% des cas : prescription médicaments (contre 40% aux Pays Bas et ils ne meurent pas plus tôt)
- on jette 1 boîte sur 2 à la poubelle soit 7 milliards /an
- 55 spécialités médicales contre 17 en Europe ! On a fait du métier de médecin une démarche d’expertise en silos où le partage des connaissances du vivant d’un domaine à l’autre est fermé et où la différenciation règne.
- avec des remboursements inégaux :
- 20 ans d’antidépresseur pris en charge mais à peine 1 séance avec psychologue remboursée
- on rembourse jusqu’à 5 IRM (quand on sait qu’un scanner coûte 500€) mais à peine 3 séances ostéo remboursées selon les mutuelles
Le constat actuel de notre sytème de santé publique : le règne de la quantité a abimé la qualité avec une vision exclusivement orientée sur la maladie !
#2 : Qu’est-ce que la santé ?
Définition de la santé par l’OMS
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la santé se caractérise par :
« un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
À ce titre, depuis 1946, la santé représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ». Elle implique ainsi la satisfaction de tous les besoins fondamentaux de la personne, qu’ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels.
Ainsi, la santé ne se résumant pas qu’en l’absence de maladie et au silence des organes, d’autres domaines sont à prendre en considération dans l’équation de la vraie santé d’un individu :
- psychologique
- physique
- émotionnel
- social
- sexuel
- environnemental
- culturel
La vision de la maladie à la santé
Alors que la santé relève d’une vision globale de l’être, l’image mentale de la “santé” pour un Français se résume à “maladie” et “hôpital”. Voilà pourquoi en moyenne, 1 personne sur 2 se dit en santé.
- 71% décès dans le monde sont dus à des maladies chroniques (cardio-vasculaire, diabète, cancer…)
- 20 millions de personnes en France souffrent de maladies chroniques
La santé relève donc d’enjeux primordiaux en matière de :
- réhabilitation des soins et du bien-être
- prévention : 40% des cancers et 80% des maladies cardio-vasculaires sont évitables
- d’accompagnement global de l’être
En moyenne, une personne atteinte de cancer perd ses cheveux au bout de 17 jours après le début du traitement : une orientation du parcours de soins vers vers l’esthétisme, l’estime de soi devrait donc être prise en considération pour l’intégrité et reconnaissance du patient.
#3 : Le rôle du médecin : une santé sans tabou ?
L’art de soigner
En Faculté de médecine, le Dr Toledano précise que le cadre pose deux ennemis : la superstition (religion) et l’héritage des anciens (tradition).
La médecine conventionnelle (allopathique) se veut être un ensemble de connaissances scientifiques déployant des moyens de tous ordres mis en œuvre pour soulager, prévenir et traiter les maladies, blessures et infirmités.
Le ton est donné entre les notions de croire VS savoir : ainsi, la médecine a été “scientifisée” pour éviter les croyances. Mais en souhaitant à tout prix éviter la pratique dogmatique, la tournure qu’a pris la médecine scientifique se résume en une déshumanisation alors que l’art du médecin c’est aussi d’accompagner dans le doute, la peur et redonner espoir et non traiter uniquement la maladie.
La médecine est un art et non une science exacte et rationnelle
Kant
Alors que la médecine actuelle “traite la maladie”, une nouvelle voie ne serait-elle pas de “traiter l’individu” ? Cela permettrait de connecter dans la relation soignant / soigné mais aussi de se brancher sur la représentation mentale du patient, ses expériences, ses peurs, sa perception du risque de rechute…
Démarche diagnostic du médecin
La pratique fondamentale de tout médecin est une démarche scientifique qui, selon Claude Bernard, instaure un protocole précis : observation + hypothèses + expérimentation + conclusion.
L'art de la médecine consiste à distraire
le malade pendant que la nature le guéritVoltaire
Saviez-vous qu’en France, une consultation dure environ 15 minutes et que le médecin coupe la parole au bout de 23 secondes en moyenne ?
Quand on sait qu’il faut environ 90 secondes pour exprimer une émotion simple, on comprend aisément que la pratique médicale s’oriente davantage vers la gestion de la maladie au détriment de l’expression des émotions et donc du malade.
Pourtant, si l’on permettait la vraie relation conversationnelle avec son patient, à la question “ça va ?” (pour laquelle la réponse habituelle est “oui ça va”), on constaterait :
- qu’après 3 minutes de discussion : pour 50% des gens ça ne va pas du tout
- qu’après 10 minutes : 80% ont des troubles de la sexualité
Dans le cadre relationnel du médecin avec son patient, plusieurs constats sont à mentionner :
- beaucoup de patients consomment du soin avec Dr Google en exigeant de passer la carte vitale pour obtenir les traitements qu’ils ne peuvent se payer seuls, pensant assurément avoir posé leur diagnostic
- la tendance à la standardisation fait que les patients sont des chiffres qui doivent rentrer dans certaines normes, créant ainsi le “malade imaginaire”
- le cadre relationnel pratiqué en France tant à imposer une hiérarchie au patient : celui qui sait (le médecin) et celui qui doit se plier et se contenter (le patient)
- malgré cela, il est un fait que le patient accorde bien plus de confiance à son médecin que celui-ci peut lui donner
Ensuite, nommons le fait qu’un patient (dans toute sa confiance accordée à son médecin / aux médecins), pose régulièrement la question suivante : “Suis-je guéri(e) Docteur ?”.
Ce piège de la vision binaire (malade / pas malade) fait que l’on attend un “vous êtes guéri(e)” ou non, sans laisser la place à la phase de transition entre ces deux états.
De plus, comment le docteur peut évaluer l’état global de son patient alors que, comme nous l’avons vu, la santé relève d’un état complet de bien-être physique, mental et social auquel les sensations et ressentis du patient sont primordiaux.
Pour revenir à cet état de “transition”, on définira ainsi la question de peur de rechute induisant tout un panel d’évitements cognitifs, comportementaux, d’hyper-vigilance, de sentiment d’insécurité où chaque signal du corps est perçu comme une alerte. L’enjeu de demain (d’aujourd’hui même !) est donc, selon le Dr Toledano, outre le fait de créer un champ sémantique adapté à cet état transitoire, de trouver de nouveaux équilibres avec les questions de déconditionnement et reconditionnement de pensées et de pratiques.
Pratique du médecin à l’hôpital
L’hôpital est communément admis comme lieu de gestion de la maladie.
L’époque actuelle (et surtout depuis le Covid en 2020) a mis en évidence la question de la fermeture de lits et même de fermeture d’hôpitaux en France alors même que le niveau de santé des Français (et dans le monde) est critique.
Pour le Dr Toledano, la fermeture des lits n’est pas une mauvaise chose tant que l’argent économisé est redistribué ailleurs. Il donne pour exemple cette femme de 80 ans occupant depuis 20 jours un lit à l’hôpital (dont le coût s’élève à 1500€ pour la Sécurité sociale) dans l’attente de passer un scanner.
Quand on sait qu’un scanner coûte 500€, le rendement n’est pas bon et acheter plusieurs scanners rentabiliserait rapidement le coût d’occupation d’un lit. Ce principe faisant état de tensions financières et de rigidité d’organisation où l’idée de la quantité prime malheureusement sur la qualité.
Ce système coûte cher et freine tout car il n’est pas encore repensé : l’objectif est que les économies de lits fermés soient donc ré-investies dans la prévention.
À ce titre, des consultations pourraient par exemple apprendre à bien :
- se tenir : postures dictées par un ostéopathe pour éviter les problèmes du dos (sédentarité)
- manger : naturopathe / nutritionniste travailleraient à véhiculer les bases d’une alimentation santé en sensibilisant sur les aliments ultra transformés…
Fermer des lits n’est donc pas une mauvaise idée si l’objectif est ensuite de créer des lieux qui créent du lien ! Oublier la restauration exclusive de la santé par les hôpitaux et urgences pour une création de tiers-lieux : de quoi voir la réhabilitation de maisons de convalescence, de questionnements sur la santé au travail, la santé en milieu scolaire…
#4 : La voie d’une médecine pour tous : l’art de la médecine intégrative
Médecin : se former à la santé environnementale
Au-delà de l’enseignement initial reçu par les médecins en faculté de médecine, la santé de demain se veut globale. À ce titre, la posture du médecin doit être de considérer la pluralité des disciplines et domaines de vie qui ont un impact sur la santé de l’individu.
Pour exemple, avec environ 3000 articles scientifiques qui sortent chaque jour, la posture juste du soignant est de reconnaître qu’il doit continuer sa démarche d’apprentissage tout au long de sa carrière et admettre qu’il ne sait pas tout.
Le Dr Toledano parle ainsi de son ouverture aux questions environnementales qui impactent grandement le quotidien des patients.
La qualité de l’air intérieur, des moisissures : les médecins n’ont pas été formés là-dessus, pourtant voici quelques chiffres édifiants :
- 1h d’encens diffusé dans son intérieur c’est l’équivalent de 12 cigarettes !
- la pollution atmosphérique tue 9 millions de personnes/an dans le monde et 100 000 en France
- la pollution sonore existe : au-dessus 55 décibels, le risque cardio-vasculaire est multiplié par 3
Malgré cela, 3 millions de Français travaillent avec un niveau de toxicité sonore majeur
La démarche d’apprentissage constant et de prévention doit donc s’attacher à gérer les milieux et éléments psycho-sociaux quant à la fatigue émotionnelle, prendre en considération le traumatisme Vicariant (transfert psychologique et/ou émotionnel du traumatisme du patient vers le soignant), la nécessité de suivre des supervisions (indispensable au bien-être des soignants)… Sans ces bonnes pratiques “d’ouverture”, la démarche de médecine seul(e) en fait une médecine déshumanisée !
Alors la problématique en terme de santé à l’échelle sociétale est de ne pas déléguer la santé ni à nos administratifs ni aux médecins mais de remettre le patient au coeur du système.
La médecine intégrative
Plutôt que de remettre la vision de la santé (”vous êtes malade” VS “vous êtes guéri(e)”) dans les mains du médecin, la vision de la médecine intégrative est de replacer le patient au centre de toutes les pratiques thérapeutiques : on parle d’une vision holistique de l’état de santé et bien-être d’un individu.
L’erreur majeure de la médecine actuelle a été de se centrer sur la maladie plutôt que sur l’individu lui-même et son projet de vie. Ainsi, la médecine intégrative vise à apporter du soin, apprendre à prendre soin de soi, établir un parcours de vie qui fait sens avec des thérapeutes et coordinateurs de soins.
La médecine intégrative vise donc à synthétiser, coordonner et rassembler :
- en intégrant les différents acteurs de la santé (médecins et disciplines para-médicales)
- prendre en charge et encourager les interventions non médicamenteuses
- la démarche intégrative consistant à associer ce qu’il y a de mieux, avec le patient au centre du processus
- apporter écoute et dialogue (mots et silences, attention, intentions) : déployer une relation d’écoute (verbalisée ou symbolisée) en permettant à l’autre d’exister
Le système actuel faisant état d’une inflation morbide, le cercle vertueux de la médecine intégrative est de réguler la santé à travers le prisme de l’Humain et la manière d’exercer en donnant plus de place : aux individus, aux soignants et au parcours de santé.
Rappelons aussi qu’une des facettes (oubliée) du métier de médecin est de gérer l’incertitude du patient : peur de mourir, peur de souffrir, peur de rechuter… L’humilité de la part des médecins est essentielle. Voilà pourquoi le Dr Toledano exprime l’idée que réintroduire les sciences humaines à grande échelle dans le parcours de médecine est une nécessité : l’enseignement du philosophe Emmanuel Lévinas sur l’éthique d’autrui tend ainsi à centrer la relation de soins sur l’autre et pas sur soi-même.
La vision de la médecine intégrative : la naturopathie vue par le Docteur Alain Toledano
Les piliers essentiels sur lesquels repose la naturopathie sont :
- le Vitalisme : l’expression de l’énergie vitale qui anime l’humain, l’énergétique
- l’Humorisme : l’expression de chaque individu à travers le prisme des tempéraments d’Hippocrate (bilieux, sanguin, lymphatique…) et la qualité de ses humeurs (les liquides du corps)
- le Causalisme : chercher la cause de la maladie.
Bien que trouver l’origine du problème en santé est important, le Dr Toledano met en garde contre la pratique dogmatique de certains praticiens naturopathes. Intervenu en décembre dernier à la FENA (Fédération Nationale de Naturopathie), il rappelait que sur les 6500 naturopathes certifiés à ce jour, 1000 à 1500 sont moins bien formés (croyances, dogmes) induisant un charlatanisme parfois démesuré de la part de certains médias.
Ainsi, le médecin, physiologiste et épistémologue Claude Bernard (1813-1878) reconnu pour les notions et fondement de milieu intérieur (ce que Pierre-Valentin Marchesseau nommait le terrain avec les Humeurs) et d’homéostasie prévenait néanmoins :
Le sceptique ne croit pas en la science mais en lui-même et pense
que tout est opinion et qu’elles se valent toutesClaude Bernard
En ce sens, le Dr Toledano informe que la vision symbolique (ex : cancer du sein = problème conflictuel avec la mère / ses enfants) doit s’inscrire dans un parcours de soins à la personne et non comme une réponse automatique.
L’essentiel étant donc la différenciation entre cause et corrélation : l’un n’implique pas forcément l’autre. Ce qui importe étant l’écoute et la compréhension du patient remis au coeur de toute la pratique de santé.
#5 : L’Institut Rafaël : 1er centre européen de médecine intégrative
À l’image de la vision intégrative des différenciations humaines (couleur de peau, religions…), les 4 médecins fondateurs de ce premier centre européen de médecine intégrative ont choisi le nom de Rafaël : ils se sont accordés pour dire qu’il représentait pour tous, l’ange de la guérison.
Voilà donc une première démarche humble et respectueuse de chacun(e).
L’Institut Rafaël : la médecine intégrative en chiffres
Situé en proche banlieue parisienne (Levallois-Perret), l’Institut Rafaël c’est :
- 40 disciplines et 85 soignants
- 4 ans d’existence
- 56 000 soins apportés à 3500 patients (soins gratuits fonctionnant sur le système du mécénat et dons)
- le parcours de soins comporte entre 5 à 50 séances réparties sur 5-6 mois en moyenne avec 5 à 10 thérapies visant à l’issue, une autonomie en santé grâce aux pratiques pluri-disciplinaires
- 60% de baisse de dépression et baisse de sentiment d’isolement
- 70% de baisse des troubles du transit
- diminution importante des troubles du sommeil (1/3 population étant concernée par des insomnies, réveils nocturnes, troubles d’endormissement, apnée du sommeil)
Au coeur de la pratique holistique de soins : une approche empathique des soignants et une réflexion globale
L’Institut n’a pas pour vocation à accueillir des lits mais se trouve être un tiers-lieu où le parcours individualisé de chaque patient prend forme grâce à des coordinateurs de parcours de soins.
Là où habituellement chaque spécialiste (rappelons que la France fait état de 55 spécialités contre 17 en moyenne dans nos pays voisins) intervient seul dans son domaine, la particularité de ce centre est la cohésion et la cohérence des praticiens sur toute la chaîne de soins (ex : point de vue d’une naturo sur le plan de la nutrition VS diététicienne…). En ce sens, c’est tout un réseau de professionnels à relier.
Ainsi, le Dr Toledano rappelle que 80% des métiers de 2030 n’existent pas encore. En outre, il a récemment ouvert un diplôme universitaire de “coordinateur parcours santé” chargé de :
- fixer les objectifs main dans la main avec les patients
- interagir avec les médecins et soignants
- utiliser le numérique pour ré-Humaniser et ne pas rentrer simplement dans une démarche pure et dure de secrétariat
L’approche globale et holistique de la santé entend donc un cadre de réflexion ouvert à différents plans, indissociables pour la prise en compte de la santé d’un individu :
- émotionnel
- communication thérapeutique
- éthique
- relationnel (“n’ayez pas peur” est différent de “soyez rassuré(e)”)
- vision transversale de l’expérience patient
- pôles de compétences avec disciplines différentes
Le retour d’expérience a déjà permis de mettre en évidence l’incroyable efficacité de la dynamique des arts-thérapie permettant ainsi de constater que la parole n’a jamais été autant libérée sur les problématiques (physiques, psychologiques, émotionnelles) malheureusement trop courantes au sujet des viols et incestes.
De plus, il a été recensé dans ce centre que la danse-thérapie (le mouvement donc) diminue de 80% les effets sur les douleurs articulaires liées à la prise d’hormonothérapie pour éviter que le cancer revienne.
Le principe même de la co-construction d’un parcours d’accompagnement (nutrition plaisir, nutrition santé, bien-être physique, le retour à l’emploi, gestion émotionnelle…) avec les nombreux soignants fait donc état de nombreux avantages (diminution de différents troubles, regain d’énergie, estime de soi…). Et au-delà de cette évaluation, il a été mis en place un système novateur d’évaluation : une caméra dans la salle de soins pour quantifier les émotions du visage. Quand on sait que 40 muscles de la face sont responsables de 3000 expressions du visage, l’idée de prendre en considération les ressentis et d’apporter un critère particulier à cette analyse fait que la relation soignant / soigné(e) est à son haut potentiel.
Pour rappel, une émotion est une réaction neuro-physiologique aigüe de 3-4min ni positive/ni négative mais pouvant être ressentie comme + ou -, avec manifestations physiques (sensations) exprimées ou refoulées (joie, peur, colère, tristesse, dégoût, mépris). Tandis que le sentiment se définit comme un état affectif plus chronique pouvant être fait d’émotions paradoxales.
À retenir
Pourvu que la portée de ce centre se répande dans le monde pour voir (re)naître la vision holistique de la santé où le malade serait au centre de tout l’accompagnement.
Si quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l’avoir
Hippocrate, père de la médecine
Le retour actuel aux notions de cerveau droit, intuition, spiritualité sont de bonnes pratiques pour remettre du sens dans un domaine où la science a fini par prendre toute la place. C’est ainsi en se questionnant, en réinventant sans cesse nos pratiques que nous pourront faire évoluer le système de santé en France (et dans le monde). Pour cela, il est nécessaire pour protéger la médecine, de protéger les patients et donc, de faire évoluer la loi !
Heureux celui qui joint la santé à l’intelligence
Ménandre, comique grec (4ème s. avant JC)
Et parce que la santé est donc réellement une affaire d’autonomie et de responsabilité de chacun(e), c’est dans cet état d’esprit que je m’applique à porter haut et fort les principes mêmes de la naturopathie vitaliste fondée sur l’équilibre des plans de vie pour créer une hygiène de vie saine, respectueuse des couleurs de chaque individu !
Liens Utiles / Source
- 1er centre de médecine intégrative en Europe : Institut Rafaël
- Livre du Dr Alain Toledano “L’art de soigner”
- Pour écouter l’interview du Dr Toledano dans son intégralité (dont ces propos sont extraits) :