Il est vrai que notre vie moderne avec l’accès à internet (partout et à n’importe quelle heure), les portables, les ordinateurs… est un contraste important avec la vie de nos aïeux pour qui le quotidien rimait avec entretien de la maison, éducation des enfants et travail au champ pour subvenir aux besoins de la famille.
Aujourd’hui, notre attention est accaparée chaque seconde. Et malheureusement, ce désordre mental peut conduire à une certaine forme de stress.
#1 Notion de surconsommation
Il est édifiant de constater le nombre de maladies de nos jours alors que nous sommes passés du manque (temps de guerre) à une société d’abondance :
- alimentaire : fast-food, “food-porn”
- acquisition d’objets matériels : téléphone multi-fonctions, TV plus grande, baskets dernier cri, voiture électrique…
- accès à l’information : autrefois, le dictionnaire, le Quid ou la collection Tout l’Univers étaient les références pour palier à une absence de connaissances, aujourd’hui, les canaux d’informations sont partout (web, réseaux, téléphone, pub locale, vidéo…)
En somme, on pourrait parler d’abondance d’informations qui vient sur-solliciter et polluer notre cerveau.
Au quotidien, cette abondance dans notre mode de vie passe, pour bon nombre d’entre nous, par de la sur-sollicitation pendant les temps de trajet :
maison > déplacements > travail > déplacements > maison > déplacements > activités personnelles > maison
Avez-vous déjà noté le nombre hallucinant :
- de panneaux publicitaires qui sont sur votre route
- les sollicitations de prospectus dans la boîte aux lettres
- les notifications emails et de messagerie instantanée reçues chaque jour (on en parle de la boîte mail au retour des vacances… 😅)
- ces centres commerciaux (appelés MALLS) qui fleurissent partout en périphérie (et qui, au passage, outre la quantité de béton qui appauvrit les sols, font mourrir les petites boutiques de centre-ville au point de rendre certaines villes “fantômes”)
- les publicités via les réseaux sociaux ou encore sur Youtube…
Aujourd’hui, la sollicitation et la création de faux besoins pour nous vendre des produits et services est partout. Alors comment se préserver dans ces méandres publicitaires ?
#2 Un point sur le F.O.M.O. (Fear Of Missing Out)
Avez-vous déjà entendu parlé du syndrome F.O.M.O. au sujet des notifications, des réseaux sociaux ?
“Le syndrome FOMO ou anxiété de ratage est une sorte d’anxiété sociale caractérisée par la peur constante de manquer une nouvelle importante ou un autre événement quelconque donnant une occasion d’interagir socialement. Cette peur est particulièrement nourrie par certains aspects de la technologie moderne, tels les téléphones mobiles et le réseautage social à l’aide de sites tels Facebook, Twitter, Instagram, TikTok… où l’utilisateur peut continuellement comparer son profil à celui d’autres utilisateurs.” (Wikipédia)
Mes conseils du point de vue naturo seraient :
- de limiter le plus possible votre utilisation du téléphone portable
- d’éteindre votre téléphone à une heure sensée et raisonnable (selon votre rythme) : à 20h ou 21h cela ne vous permettrait-il pas de profiter pleinement du dîner, de votre partenaire, d’un bon livre ou encore de pratiquer une activité reposante ou créative ?
- de couper les notifications lorsque l’on s’adonne à une tâche pour être focus à 100%.
Saviez-vous d’ailleurs que des études montrent qu’une moyenne de 20 minutes sont nécessaires pour se reconcentrer après avoir été interrompu pour faire autre chose ? À ce compte, privilégier de courtes périodes de travail (ex 25 min) sans aucune distraction pour 5 min de pause vous apportera de la satisfaction d’avoir accompli votre tâche (ou micro-tâche). En appliquant cette méthode, dite Pomodoro, vous gagnerez en efficacité, énergie, concentration et motivation. Vous engagerez un cercle vertueux de travail !
Cette technique pourrait bien avoir des effets positifs pour palier au fonctionnement du cerveau humain. Ce dernier étant “câblé” de façon à garder davantage en tête les tâches non accomplies que celles réalisées : c’est ce qu’on appelle la charge mentale.
#3 L’effet Zeigarnik ou la charge mentale
L'effet Zeigarnick
Le concept de charge mentale a été observé et théorisé par Bljuma Zeigarnik, psychologue russe, dans les années 1925. Suite à une étude, elle constata que l’être humain se souvenait davantage des actions inachevées que celles terminées. Ce concept a d’ailleurs pris le nom d’Effet Zeigarnik.
Les résultats montrèrent que le taux de mémorisation des actions inachevées était près de 2 fois plus élevé que pour les actions accomplies.
Du point de vue de notre vie moderne, la charge mentale est l’accumulation de sollicitations et contraintes faites au cerveau. C’est donc, sur le plan psychologique, d’un problème de surcharge cognitive dont il s’agit.
Dans les faits, cela se traduit souvent par une pratique du multitasking (faire plusieurs tâches à la fois) ou à l’inverse par de la procrastination (réponse au stress face à la « to-do » liste à rallonge). Ces automatismes (parfois inconscients) sont des signes de stratégies mis en place pour surmonter une surcharge mentale mal gérée.
Malheureusement, au quotidien, ces contraintes mentales pèsent sur l’équilibre psychique, la motivation et l’engagement. Et les conséquences peuvent être lourdes : impact sur la gestion du stress, épuisement physique et moral. Cela entraînant souvent un brouillard mental.
La charge mentale : des pensées orientées vers la maison et le travail
La question de la charge mentale peut se distinguer avec les tâches liées au travail et celles dédiées à la tenue de notre maisonnée. Et c’est bien souvent quand on est au travail que l’on pense aux tâches à accomplir pour la maison et inversement ! Tout l’enjeu pour retrouver une sérénité sera alors de cultiver le moment présent.
”La charge mentale ménagère ne consiste pas seulement dans la simple réalisation de ces tâches, elle s’exprime principalement dans le fait de penser à ces tâches. Ce sont ces pensées qui représentent « un poids », l’esprit n’est pas libre car tout au long de la journée, il doit se rappeler les choses qui doivent être réalisées. L’esprit est accaparé par une liste d’actions à ne pas oublier, ce qui représente une source de fatigue mentale et physique.” (Wikipedia)
#4 La charge mentale vue par l’illustratrice BD Emma
Emma (@emma_clit), auteure féministe illustrant la charge mentale témoigne :
« elle serait ainsi un travail invisible qui représenterait une source de fatigue indéniable. »
La notion sociologique de charge mentale ménagère est née vers les années 80-90. Elle illustre le poids mental que représente pour la femme le fait d’assurer tous ces sujets : gestion de la famille, enfants, maison… additionné au travail. Exceller dans sa carrière avec des enfants à charge est malheureusement une pression sociale importante dont la répercussion sur le corps (et l’esprit !) est d’ampleur à constater une nouvelle forme de burn-out : le « burn-out familial » ou une détresse psychologique apparaît sur le long terme suite au stress et à l’épuisement.
Les personnes impactées sont le plus souvent les femmes, notamment les mères de jeunes enfants où cette charge mentale est accentuée par la pression de bien faire dictée par la société. Mais nuançons bien avec le fait que cela touche également des hommes.
Ainsi, Aurélia Schneider, psychiatre et spécialiste en psychothérapies comportementales et cognitives explique que tous les hommes et toutes les femmes souffrent de charge mentale, mais que chaque personne a un seuil de tolérance qui lui est propre.
#5 Charge mentale et brouillard cérébral : quelle différence ?
Qu’en est-il de la notion de « brouillard » mental ?
Il se différencie de la charge mentale par l’incapacité à faire attention et à se concentrer sur les tâches mentales. C’est cette sensation vaporeuse d’avoir le cerveau embrumé et de ne pouvoir réfléchir clairement.
Les symptômes que l’on retrouve couramment chez une personne atteinte de brouillard cérébral sont les suivants :
- confusion
- oubli
- incapacité à se concentrer
- fatigue chronique
- faible énergie mentale
- désorientation
- mal de tête
- saute d’humeurs…
Cet état psychique et physique est souvent constaté dans des pathologies telles que le TDAH, la fibromyalgie, les problèmes endocriniens (notamment thyroïde) ou encore les intolérances alimentaires (notamment au gluten qui vient engluer les neurones).
Mais notons que cet état n’est pas irréversible et que nous avons la possibilité d’agir ! C’est d’ailleurs sur le travail des différentes hygiènes de vie que j’amène mes clientes en accompagnement à trouver les clés de leur propre fonctionnement et à s’autonomiser pour un retour au bien-être.
Point de vue
On constate régulièrement, pour nous-même ou dans notre entourage (familial, amical ou professionnel), qu’on ne parle pas souvent des moyens de résoudre le problème de la charge mentale. Ainsi, on préfère dire que le problème vient de l’autre parce qu’il est différent, plus ceci ou moins cela…
Reconnaissons qu’il nous arrive (ou est arrivé) à tous de rejeter la faute sur l’autre parce qu’à ce moment là, c’était bien plus simple que de se remettre en question.
Pourtant, nous sommes pleinement responsables des situations que nous vivons grâce aux choix que nous faisons chaque jour pour façonner notre chemin. Et je suis pleinement convaincue que plus nous serons conscients de notre posture, plus le monde sera beau !
Alors, reprenons nos responsabilités et notre pouvoir créateur ✨
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